Léandre Harkness ~ Elémentaliste de la Terre ~
Messages : 19Âge réel : 27Carnet de Route Âge du personnage : Un siècle Lieu de vie : Appartement Loué - Brooklyn Relations : Sujet: Harkness to a deaf, he will not listen better Sam 2 Juil - 21:09 CARTE D’IDENTITÉ Léandre Alec Harkness . ♣ Mitch Hewer ;
GÉNÉRALITÉ Léandre Harkness . ♣ Mitch Hewer ;
• Âge d'Apparence : 22Ans• Âge Réel: 100ans (et pas une ride)• Race Sorcier • Sous-Race : ... ? • Dons & Pouvoirs : Magie Elémentaire ~> Affinité avec la Terre • Tics / Manies : Claustrophobe - Mythomane - Ne porte Jamais de Semelle à ses Chaussures - Touche Toujours la Chambranle d'une entrée avant de pénétrer dans un pièce - Ne regarde Jamais Personne dans les Yeux. • Localisation : New-York - Brooklyn• Post prédéfini [ ] - Inventé [X] • Défauts : Névrosé~Capricieux~Alcoolique~Vénal~Arrogant~Egoïste~Désabusé~Instable• Qualités : Repentant~Travailleur~Obstiné~Loyal~Passioné
© Acide Edulcoré
HISTOIRE Citation . ♣ ;
Léandre … Alec … Harkness. Tant de normalité pour une chose aussi immonde d’étrangeté. Ces quelques mots, chargés de cette singulière envie de voir une ombre indistincte à la place d’un visage, furent sans doute les derniers que prononça consciemment Carmine Harkness. Non, elle n’est pas « morte » à proprement dit, mais les restes d’existence qui traîne encore dans sa carcasse vide d’âme ne peuvent être considérés comme une vie, l’affront à cette dernière serait trop grand. Mais, il vous faudra, chers lecteurs, quelques lignes supplémentaires pour comprendre le sens de ces premiers mots.
Plantons tout d’abord le décor. Petite auberge sans prétention, un peu miteuse et rongée par les rats, perdue dans la campagne Française. Au premier étage, des cris sourds se font entendre, des cris de femme, comme étouffés par un oreiller. Car c’est bien le cas, cette pauvre dame, allongée dans ses draps ensanglantés mords un coussin, pour éviter de déranger les épaves de poivrots qui se traînent encore au bar, un palier plus bas. L’enfant est « sorti », mais ce n’est pas Léandre. Cette femme n’est d’ailleurs aucunement sa mère.
Par la porte de derrière, la tenancière, grisâtre et dodue, sort, essuyant ses mains, encore recouvertes des traces de placenta, sur son tablier moucheté. Elle approche, entre deux tremblements, un briquet de la cigarette coincée entre ses lèvres gercées par le froid de l‘hiver. C’est alors qu’elle aperçoit, éclairée par la faible lueur incandescente de l’objet, une jeune femme, l’air hagard et à demi-nue, recroquevillée dans les sous-bois environnant. Sa première réaction fut de porter une main à sa poitrine et de faire un pas en arrière. Quelque chose chez cette fille la répugnait jusqu’à la nausée, l’obligeant à s’éloigner pour échapper à la sensation de révulsion totale. Suite à une poignée de secondes de réflexion, elle se résonna, et, sortant de son état de léthargie horrifiée, s’approcha de la pauvre créature. Prenant peur, cette dernière s’enfuit au travers des troncs massifs. Levant ses bras imposants au ciel, l’aubergiste marmonna :
- Mais rev’nez ! Rev’nez ! ‘Core une prop’à rin’ … Hé ! Sale bièt’ ! D’une main impatiente, elle chassa le chat noir qui s’était logé un peu plus loin sur son muret. Celui-ci n’étant pas décidé à partir, la vieille femme lui jeta son reste de mégot fumant sur le museau en marmonnant nombre de malédiction sur ce signe de mauvais augure.
Mais cette vieillarde n’est pas celle qui nous intéresse dans cette histoire, jetons un coup d’œil à la jeune fille découverte quelques temps auparavant …
Qu’est-ce qui a poussé Carmine Harkness (vous l’aurez insidieusement deviné, elle est la future mère du principale protagoniste de cette présentation), riche héritière de la petite bourgeoisie française au goût rance, à se retrouver dans des endroits si peu fréquentables ? Le passé de sa propre mère nous le dira.
•Je ne crois pas avoir suffisamment d'éloquence pour être totalement inintelligible: - Cassandre était une sorcière. Une ensorceleuse, une fille de Lilith. C’était ainsi. Elle avait été élevée avec cette idée encrée dans la moindre de ses pensée, depuis ses premiers balbutiements jusqu’aux salles de bals. Née à une époque où les dates n’avaient guère d’importance, sa naissance avait été pourtant bien plus attendue que nombre d’enfant avant elle. Hypathie Auelos, pieuse de ses croyances originaires d’Athènes, avait, quelques années auparavant, hébergé et protégé dans les caves de leur demeure Londonienne une famille de gitans persécutés par les autorités pour divers vols de maigres importances. Alors que son mari souhaitait livrer les étrangers à la justice, et attirer ainsi les bonnes grâces des Influents de l’époque, la jeune femme s’y opposa farouchement, arguant un mépris extatique de ce genre de comportement à la nouvelle que la vieille matriarche du groupe était, apparemment, pourvue de talent à la divination. Très malade cependant, cause de la fuite désespérée de la famille dans les rues pestilentielles de la capitale et-non pelotonnés dans les cales d’un paquebot parti au large, l’Ancienne n’était pas en mesure de lui apporter les informations qu’elle désirait, réclamant les faveurs d’un soigneur pour apaiser ses tourments. Empressée, Hypathie pourvu de cette délicate mission le plus cher maître apothicaire de Londres, patientant avec douceur au chevet de la vieille pendant tout le temps des trois jours que durèrent ses maux. A l’aube du quatrième matin, elle était, d’après la femme de chambre qui lui avait apporté son déjeuner, parfaitement rétablie. Transpercée par la joie de cette nouvelle, car remontée dans ses appartements quelques heures pour reposer son âme dans des lieux moins … lugubres, la maîtresse de maison, son corps à peine couvert d’une robe de chambre légère, était pressement descendue dans les souterrains de la bâtisse, la main tremblante d’excitation, faisant vaciller la flamme de la bougie qui servait à l’éclairer. Mais elle n’y trouva personne. Ebahie de leur disparition si soudaine, proprement scandalisée par cette trahison, elle qui leur avait offert gîte et couvert sans attendre en retour que quelque démonstration de talents auxquels elle était inaccoutumée, il fallut quelques temps pour que la jeune femme découvre un morceau de papier laissé en évidence sur une caisse de bois. Le parcourant des yeux, ces derniers bondissants de mots en mots, la bouche grande ouverte, elle le plia consciencieusement, un sourire de joie intense sur les lèvres, avant de se précipiter à l’étage. Vite, vite ! Servante et valet de pied, cuisinière et cocher, plus de temps ne devait filer ! Il fallait partir pour Florence sur l’heure ! Sans plus d’explications pour son mari à peine sorti de ses draps, qui, bien qu’outrée de la conduite effarée de son épouse, ne pouvait décemment imaginer refuser quoique ce soit à son Adorée, les valises et lourdes malles furent bouclées et, deux heures écoulées, le plus gros de leur bagage chargé sur des voitures dont, leur avait-on assuré, les chevaux étaient les plus robustes du compté, le reste devant les rejoindre une poignée de jours plus tardivement, les Auelos partaient. Abandonnant entreprises et relations pour une destination que la fantaisie de Madame avait choisie. Florence l’Insidieuse. Et ils ne balbutiaient pas un mot d’italien ! Une semaine plus tard, ils se retrouvaient chichement installés dans un hôtel particulier à la façade orange et aux mobiliers richement décorés, bordant le fleuve et le quartier marchand. Penchée à son balcon, l’Hypathie fermait les yeux, caressé par la brise, murmure des éclats de voix de la rue, l’odeur de l’eau flamboyant sous le soleil couchant fleurant jusqu’à ses sens frissonnants. Une femme de chambre passa derrière-elle, lui jetant un regard épouvanté avant de repartir prestement dans le sens inverse. Le fait était que les frasques de la jeune femme les avaient tous sauvé. Et, dans l’esprit de tous, ce genre de miracles appelait bien plus à la confession qu’aux prières. Resongeant à la lettre, un sourire se dessina sur son visage. « Bientôt, une prophétesse viendrait, dans la paix ses dons épanouiraient comme les pétales de la rose» avait annoncé Magda, mais pour cela, il fallait instamment quitter Londres, où une révolution se préparait. Et bien avisée qu’elle fut se prendre la route. Quelques heures plus tard, leur maison et toutes les autres, les demeures de la Noblesse Eclairée, partaient en fumée dans des brasiers infernaux où le craquement des charpentes se mêlait aux hurlements des femmes. La majorité de leurs riches amis avaient péris. Quand aux autres, ils étaient mortifiés par les pertes, humaines et matérielles, si ce n’était par leur propre condition. Et eux, ils n’avaient rien soufferts de ce drame. Grace aux Dieux, et à la Gitane. Ils n’avaient rien. Mais bientôt, ils auraient tout. Magda l’avait dit. Elle en était convaincue. Et elle avait raison. Deux années plus tard, Cassandre venait au monde, prophétesse annoncée et attendue. Nous l’avons dit, il ne lui fut nullement caché qu’elle était désirée, garante de leur futur pouvoir sur le Monde, et serait de Celles-qui-Voit. C’est ainsi que les germes de l’Orgueil mué en Folie furent jeté sur son inconscient misérable de dorures pourries sous l’acide des flatteries illusoires. La gamine fut gâtée au-delà de toutes ces espérances de petits despotes que les enfants présentaient derrière leur façade souriante, voyant ses caprices immédiatement résolus et son esprit offert aux joies de l’enseignement particulier à l’équitation, la littérature occulte et l’escrimes, sujets d’études considérés comme indispensables par les heureux parents, persuadés qu’il lui faudrait faire face à bien des épreuves dans sa vie pour mener à bien leurs rêves de puissance, et dieu savait qu’ils étaient nombreux. Ne prenant guère la peine d’observer ses erreurs ou même d’envisager la possibilité de celles-ci, la petite Auelos développa et cultiva dès l’âge de quatre ans la certitude d’être quelqu’un d’exceptionnel qu’on ne saurait contrarier sous peines de tourmentes divines. En un sens, elle n’avait pas tort. Dotée d’un talent rare à la manipulation de la magie prophétique, c’est à huit ans que parurent les premiers signes de son don futur, sous les formes d’une petite contine, écrite dans son carnet à dessin sous une étrange plume, à l’écriture alambiquée et aérienne, qu’Hypathie s’étonna à retrouver comme parfaite copie de celle de Magda : « - QUAND LA SOMBRE DÉESSE AUX HUIT VISAGES - OUVRIRA LES YEUX AU DEMI-PASSAGE L’OPPROBRE AU SOMBRE PRÉSAGE GÉMIRA SOUS LE POIDS DES ÂGES CARMINE, SON NOM SERA, EST ET FUT SOUS SES YEUX, BRILLERA LES MARQUES DES COUPS REÇUS AVANT MÊME D'AVOIR VÉCUT, ELLE MOURRA UNE VIE ENLEVÉE PAR UN INCONNU, ELLE RENAÎTRA SOMBRE CONTE DE CETTE POUPÉE DE PORCELAINE RECOUVERTE DES MAUX DES TENTATIVES VÈNES AINSI SON EXISTENCE COMMENÇA ET FUT - ET POUR 8 ANS, SON REFLET PERDIT LA VUE ... -» La prophétie enfantine en elle-même fut rapidement oubliée, noyée dans la joie de voir la concrétisation des espoirs de vanité de la mère, et de complots du père, mais sa symbolique restât néanmoins gravée dans l’orgueil de chacun. La famille Auelos devint, à partir de cet instant, peu à peu, à force de secret révélés et de crainte inspirée par les rumeurs, l’une des plus puissantes de la ville. Les décennies passèrent, alors que Cassandre avait enterré ses parents depuis longtemps, elle s’était figée dans ses dix-huit ans, apogée de sa beauté acide et narquoise. Maîtrisant à la perfection les us et coutumes de chaque pays qu’elle visitait, l’enfant immortelle n’avait aucun mal à s’adapter à toutes les sociétés. L’insolence de ses boucles blondes enviées à la cours d’Italie se laissait oublier à la faveur d’un sourire éclatant en Angleterre que l’éclat hautain de ses yeux opalins effaçait en instant à Versailles. Manipulatrice, elle cumulait privilèges et caprices, usant de ses talents à distinguer futur comme passé avec une aisance révoltante. En perpétuel mouvement, provocante, imprévisible et méfiante, inlassable dans sa fuite, la sorcière s’assurait de la pointe de son épée que nul ne put la retrouver sans qu’elle ne le désirât. Des siècles s’écoulèrent sans qu’elle n’en sente la moindre marque sur son corps impavide. Elle rencontrait les amants les plus exquis, goûtait à tout les plaisirs, matériels ou impalpables, sans préférence autre que celles qui pouvaient apaiser sa soif de nouveauté. Excellant en tous arts, une chose vint pourtant briser son existence de débauches. De retour dans la cité de ses parents, alors qu’elle s’apprêtait, encore nues des ébats de la nuit, à occire son concubin d’une nuit, sous le prétexte de l’honneur et du désintérêt, elle eut une vision. A ses oreilles, les mots de Moire ruisselaient, chuchotés d’un accent liquide et antique tandis que ses yeux se perdaient dans la contemplation du vide tournoyant aux couleurs chatoyantes de l’avenir. Des mots qu’elle connaissait déjà. Etourdie quelques secondes, Cassandre s’appuya sur la petite-fenêtre des combles de la demeure où elle s’était réfugiée avec Declan, éclairée à la trouble lueur de la demi-lune qui flottait, accusatrice, dans le ciel noir d’encre, dans ses prunelles, posées avec volupté sur le corps endormi du jeune compte, brillait une flamme glaciale. Dans un mois, elle serait une Terrestre. Le mois passât rapidement. Suivi de huit autres. Chacun plus funeste que le précédent. Résolue dans ses intensions par sa prophétie, la jeune femme éprouvait le besoin, bien plus que le désir, d’enfanter. C’était dans sa chair que se trouvait le pouvoir, et elle ne pouvait le laisser lattant dans le charnel de son corps. Non, il devait s’ouvrir au monde, et pour cela, la descendance était impérative. Declan Harkness, bien trop heureux de voir la si convoitée Lady Cassandre lui accorder ses faveurs, mis tout en œuvre pour que les noces fussent une réussite totale et parfaitement discrète. Alors que les vœux étaient à prononcés sur le parvis de l’église, la jeune femme avait renié ses dons dont elle était si fière, prétendant ainsi se tourner vers l’humanité et l’amour de son mari. La nuit même, elle portait les esquisses de son enfant dans ses entrailles. Déstabilisée par la perte de ses pouvoirs et affaiblie par la grossesse, il lui fallut de nombreux efforts pour affronter la réalité de sa condition, pourtant enviable au vu des richesses accumulées par leur deux familles (étonnamment constituée que d’elle-même concernant la mariée). Fragilisée nerveusement et sujette aux crises d’angoisses, on ne tarda pas à voir apparaître les signes d’une cassure, priant que la naissance de l’enfant suffirait à occulter le choc psychologique de son humanité recouverte. Carmine fut donc baptisée dans la joie avide de sa mère et les espérances frustrées de son père. L’affection perçait sur le visage dégoulinant de sueur et de sang de la mère. Si elle savait seulement, si elle savait combien elle allait la haïr … -
• Le regret est chose inconnue à l’ignorant: -Carmine n’eut pas une enfance heureuse. Les cinq premières années de sa vie réussirent, par leurs dorures de béatitude pleine, à implanter les vis de sa famille dans l’esprit de l’enfant, tout en la noyant de bonheur puéril et superficiel. Cependant, elle était heureuse. Coupée du monde de par cette répulsion immédiate qui touchait ceux qui l’observaient d’un peu trop près, (sur)vivante dans un cocon familial aussi étouffant que néfaste pour sa psyché, fragilisée par le manque flagrant d’interactions sociales. Mais heureuse. C’est à peu près à cette époque que les choses basculèrent. Declan Harkness avait toujours été d’une santé fragile. Très vite, on avait détecté des malformations au niveau de sa structure osseuse. Mais ses parents avaient refusés l’opération, par cette fantaisie chrétienne qui les poussait à embrasser la croix avant de se lever, chaque jour, en priant les anges de sauver leur fils de la souffrance par intervention divine. Mais aucun de ses bellâtres ailés ne se manifesta. Le jour de ses quarante ans, alors qu’il jouait avec sa fille dans la bibliothèque de la villa d’été, son corps le lâcha. Les médecins étaient unanimes : Master Harkness resterait immobile jusqu’à la fin de ses jours. Le traumatisme le rendit muet, et avec le temps, son esprit s’atrophia peu à peu, le privant au fur et à l’usure de toute conscience personnelle. Cassandre, finalement attachée au seul homme qu’elle avait épargné à la clémence de ses profits, ne se résigna pourtant jamais à voir son époux comme la « plante » qu’il était devenu, elle délaissa sa fille, dans laquelle elle puisait encore quelque espérance de dons occultes, pour s’occuper à « soigner » celui-ci de ce qu’elle appelait «sa fièvre passagère », accusant sa fille d’être la créatrice de ce mal inexpliqué. Carmine, rejetée à la froide solitude des murs de sa chambre, « perdit une case », selon l’expression que la famille entretint. Le temps s’écoula, les névroses de la mère découlant sur le quotidien de la fille sous forme de crises de rage, de coups et de réprimandes toujours plus acides, toujours plus folles à mesure que les certitudes de la voir comme une fille de Lilith s’évaporaient lentement. La petite fille devint une enfant, et d’enfant elle évolua en une adolescente morose et capricieuse, sa mère devant se résigner à voir son unique fille être une Terrestre. Un soir, après une dispute on ne peut plus constructive sur la façon qu’avait de respirer la jeune femme, sa mère fut prise d’un accès de démence. S’en était trop. Cette petite sotte n’avait pas réussi à maîtriser les Magies et son seul attachement au monde, son mari, s’enfonçait dans l’agonie un peu plus chaque jour. Attrapant rapidement une chandelle, l’âgée aristocrate se précipita à travers les couloirs, boutant le feu aux tableaux et aux papiers peints, brûlant le sol et les escaliers, renversant les statues et les vases, sa course folle ne s’arrêta pas jusqu’à la chambre de Carmine. D’un geste habile, elle renversa l’ardent morceau de cire en plein sur les draps où reposait la jeune femme. Les yeux exorbité, la folle contemplait la silhouette élancée se lever rapidement et se jeter par la fenêtre. Jubilant, elle se mit à danser entre les flammes, convaincue que Declan était ainsi guéri. Son visage déformé par la joie cruelle fut le dernier souvenir que garda Carmine de feu Madame Cassandre Lizianor Harkness Auelos. La brûlée erra, battant les fourrés dans une course folle, ignorant la morsure du gèle sur ses pieds nus, sombrant dans l’aliénation, se livrant à ses peurs imaginaires pour échapper à l’horreur de la réalité. Si elle avait perdu une case à la demi-mort de son père, l’échiquier devait s’être brisé à la vue de cette femme inféodée qu’elle appelait autrefois maman. Au bout de trois heures de déambulations effrénées, elle avait distingué de la lumière faiblarde. Ralentissant, ignorante de ses blessures, la jeune femme observa attentivement cette vieille femme aux allures aigries, se croyant déraisonnablement en sécurité dans l’épaisse obscurité de la forêt. L’inconnue se tourna vers elle, levant en l’air quelque chose … quelque chose de brillant … Une Chandelle . Non. L’atroce vision ne pouvait être que … qu’un rêve. Oui, c’était cela, un rêve. C’était dans l‘autre monde qu’était la vérité. Pas dans ce cauchemar horrifiant. Convaincue de cette idée, l’adolescente reprit sa route, cherchant à s’éloigner de ses affligeantes visions en s’éloignant de cette femme qui la menaçait. Oui. Elle la menaçait. Elle avait vu les traces de sang sur ses mains. Elle avait tué sa fille, comme sa mère l’avait tué, elle. Alors, elle était morte. Mais comment cela se faisait-il, si elle pensait ? Peut-être que la mort l’habitait déjà, mais qu’elle ne s’en rendait pas compte … Ses idées, sombres mélanges d’inquiétudes et de raison bancale, furent ses seules compagnes durant son voyage. Personnes ne su combien de temps elle était partie. D’ailleurs, Catherine en était bien la dernière informée, trop occupée à déterminer si elle était vivante, morte, ou quelque chose entre les deux, pour se préoccuper de sa survie. Alors qu’elle traversait le potager d’une propriété visiblement abandonnée, elle tomba sur le sol, trop affaiblie pour s’en relever, la névropathe resta avachie dans la boue, attendant … quelque chose. Ledit quelque chose apparut en la personne d’Aro Earnshaw IIème du nom, fils de baron déshonoré, mais néanmoins richissime. Alcoolique notoire, Master Earnshaw venait de perdre sa femme dans un accident de lustre, sans intérêts pour lui. Une femelle était une femelle, bonne à l’amour physique et à la succession, rien ne l’importait plus que d’avoir une silhouette féminine dans son lit, quelle qu’elle soit. Alors, dans cette période de « vide affectif », cette demoiselle visiblement affamée, tête enfoncée dans ses choux, était une aubaine. Sans hésiter une seconde, il la prit sur l’épaule et l’entraina dans sa maison. Après lui avoir administré un bain énergique et quelques questions qui ne trouvèrent pas de réponse, il la mit au lit et prit connaissance de cette étrange Eve un peu plus en profondeur. Trois mois passèrent. Carmine s’évertuait à s’enfermer dans un muet silence, ce qui ne gênait pas plus que ça Aro, heureux de cette austère présence tant qu’elle restait prêt de lui jusqu’à la nuit. Puis, à force de sourires et de cadeaux, la langue de la dame se délia. Elle lui narra l’extravagante histoire de la fée des glaces, qu’une Darcy (ce qu’elle dépeigna à Aro comme une sorte de Harpie aux fouets de feu) avait agressée dans son sommeil. Celle-ci, mortellement blessée, c’était changée en licorne pour s’enfuir sur les nuages de glace de la forêt noire. La manière dont elle s’était tordue la cheville en tombant d’un nuage, comment elle avait reprit sa forme humaine et qu’elle avait vu fondre sur elle la Deppelgengër de la Darcy (une espèce de souvenir projeté par magie, selon Carmine, mais celle-ci insistait bien sur le fait qu’il s’agissait d’un être matériel, capable d’exécuter les ordres du sombre monstre). La fée avait donc reprit son chemin, en larmes, jusqu'au jardin d’Eden où son sang était devenu une robe entre les bras d’un mage-centaure. Ce dernier l’avait mis dans la rivière d’une Ondine qui l’avait lavée de ses malheurs avant de se changer en Eros et de la combler de bonheur. Pendant ses instants de divagation, l’homme l’observait avec clémence, comme curieusement intéressé par les gémissements plaintifs de sa femme. Leur existence se déroula ainsi, imparfaite et limitée. Lui, ne voyant en elle qu’une idiote enfantine qui croyait aux contes pour enfants, Elle, convaincue que les jardins du château étaient son seul monde passé, présent et futur. La monotonie de leurs vies n’était pas gênante, et elle apaisait le tempérament furieux de la Harkness. Les jours s’égrenèrent de telle façon jusqu’à l’heureux évènement. On annonça que le couple venait d’avoir un enfant. Oh Joie ! Oh Miracle ! Nul ne fut plus ravis de se savoir parents que les Earnshaw’s. Aro y confondait une survie de la fortune, Carmine une lueur salutaire. La grossesse lui fit énormément de bien. Son esprit détraqué sembla s’équilibrer avec les rondeurs de son ventre, elle en vint même à vouloir retrouver son ancienne maison. Revoir sa mère, parler à son père. Comme oublieuse des souffrances passées. Le maître de maison devinait que ses espoirs étaient futiles, mais il n’était pas assez dépourvu d’affection pour ne pas lui passer ce caprice. La clarté inhabituelle de ses iris généralement ternes lui donnait espérance de retrouver cette Carmine lucide qu’il n’avait pas connu, mais qu’il avait apprise à désirer. Le jour de l’enfantement arriva et la Dame fut emmenée à l’hôpital. L’accouchement se passa bien, en silence, selon les volontés de la maman. Les choses se déroulèrent facilement, l’enfant atteint la lumière du monde après à peine vingt minutes de travail. Irradiante de béatitude sotte, Carmine le plaça sur son sein en murmurant les mots qui ont marqués le début de cette histoire :- L éandre … Alec … Harkness -
C’était commun, son mari lui avait bien fait comprendre, mais la jeune femme n’avait pas cédé. Son enfant serait banal, les lumières néfastes du monde de défiance qu’elle avait connu jadis ne se poserait pas sur lui. Ainsi, il serait protégé, à l’abri des regards inquisiteurs et désireux de l’extérieur. Tandis qu’il considérait d’un œil mental critique ce mot qui était pour elle une entité vindicative des rumeurs passées, le médecin qui lui avait ôté le nouveau-né des mains revenait dans la chambre, l’air grave de celui qui a quelque chose d’aussi agréable à dire qu’un litre de jus de citron l’est à boire. Il s’approcha de la patiente, roucoulant dans les bras de son amant, et lui dit, affligé :
- Désolé, Madame, mais votre enfant soufre de dimorphisme … de la trachée, ce qui coupe sa respiration et … - V ous voulez l’opérer c’est ça ? Fit l’heureuse mère en souriant d’un air entendu et naïf.
- Non … Vous ne comprenez pas. Nous n’allons pas l’opérer parce que … ce n’est plus nécessaire … - N on … Non … Vous … , commença l’hospitalisée avant de se taire brusquement, la tête penchée, un œil fermé, l’autre exorbité,
… Non … Vous … Non… Il n’y a plus d’éléphants … - Pardon ? S’étonna le pauvre docteur, confus.
- I l les a tués … - Qui a tué quoi, ma chérie ? , s’alarma le père.
- L 'Irisson … il a tué les éléphants jaune parce que la Darcy les a mangés … la Darcy … c’est elle … Elle qui a arraché les épines de l’hérisson … Il faut … Il faut que je l’aide à nettoyer … Brusquement, Carmine Earnshaw-Harkness se releva, s’arracha à ses couvertures poisseuses, se dirigeant vers la porte avec une vigueur de désespérée. Affolés, des infirmiers essayèrent de l’attraper sous les ordres fébriles du docteur Hareton, perturbé de l’impact qu’avait eut sa déclaration. La délirante se débattit … peu … trop éprouvée par les efforts de la parturition pour se soustraire à l’emprise des hommes musclés qui la compressaient à l’aide de leurs épaules imposantes. Elle finit par éclater de rire entre deux sanglots, se laissant choir comme une misérable poupée de chiffon broyée entre leurs mains. Ses yeux étaient redevenus terne. A cette heure, elle était plus elle-même qu’elle ne l’avait jamais été. Aro n’avait pas tardé à partir, au devant de cette scène, il en avait vu suffisamment pour comprendre que Carmine ne sortirait jamais de ces « problèmes ».
Derrière la porte qu’il venait de franchir, une infirmière baissait les yeux sur le petit Léandre, lui remettant le correctement bracelet qu’on avait inversé avec un autre gamin, mort-né quelques minutes avant. L’infirmière anonyme sourit, songeant que ses parents seraient sans doute ravis de la savoir en vie. Elle n’aurait put mieux se tromper …
E t voilà l’enfant, devenue grave et presque homme, endormis dans le salon d’un appartement bétonné du centre de Brooklyn du siècle suivant, la pluie battante tambourinant sur les hautes fenêtres, rendant ses traits plus sombres que d’ordinaire (ce qui n’était guère facile). A ses pieds, gisaient un magnifique pot d’argile encore frais et luisant, comme à peine façonné, aucun tour n’était pourtant visible dans l’espace de travail du sorcier. Tandis qu’il secouait sa tête dans un rêve, sa vie revenait à ses idées présentes comme dans la bile au fond de sa gorge.
• Après la fièvre tumultueuse de la vie, il dort bien …: -Il avait été interné dans un orphelinat anglais sous la direction de Nany Mytccis (d’après son nom anglophone, on avait trouvé préférable de la mettre là-bas, espérant ainsi que des parents la retrouveraient, peut-être), après avoir été élevé pendant ses trois premières années dans la nurserie de l’hôpital qui l’avait vu naître. Il n’y avait pas beaucoup d’amis, les marmots trop effrayés par les ragots marmonnés au sujet de son ascendance peu harmonieuse pour chercher à le connaître. Il n’en souffrait que la minorité du temps, persuadé que les vacances de ses parents s’achèveraient dans quelques jours. Les jours étaient passés. Puis, il songeait qu’ils devaient être retenus, l’affaire de quelques semaines, tout au plus. Les semaines étaient passées, l’anniversaire aussi. Alors, il se disait qu’ils devaient aider des enfants dans le besoin ou quelque chose du genre, un projet de grande envergure dont il pourrait être fier, et qu’ils viendraient la chercher dans quelques mois. Les mois étaient passés. Les années avaient suivi. Et l’enfant s’était résignée à oublier ces géniteurs, acceptant leur mort hypothétiquement glorieuse, avec tristesse sereine. C’est à cette occasion que l’enfant découvrit sa passion, dans laquelle elle allait se jeter corps et âme : le théâtre. C’était une façon d’éviter les dégâts de sa propre vie dans celle d’une autre, créée pour le peuple, dans le centre d’art malfamé à une centaine de mètres de l’immeuble de l’orphelinat. Il trouva là-bas également les joies du dessin et de la poterie, bien que les enseignements fussent bien modestes. On lui trouvait du talent, mais la bizarrerie de son caractère ne favorisait pas la sympathie des moniteurs à son égard, exaspérés par son comportement si peu enfantin. Implicitement, cela forgea en lui une impression de défiance à la vue des autres, le forçant à mentir, souvent sans raison particulière, juste parce qu’il se sentait mieux derrière un voile de faux qu’exposé nu sous les feux de la vérité. Carmine était alors réapparue, libérée de l’isolement par un psychiatre encourageant. Et un peu trop optimiste. Elle était enchantée de voire ce gamin qu’on disait être sa progéniture, et n’hésita pas à lui arracher une poignée cheveux pour s’assurer de sa réalité, un sourire peu avenant aux lèvres. C’est à cet instant qu’elle lui avait déclaré :- J e suis revenue pour toi …- Oui … De ta … mission … - D e ma … mission ? , répéta la vieille en fronçant les sourcils- Oui … En Inde … Nany Mytccis m’a raconté … - T u veux parler de l’autre …- Pardon ? - O ui … de l’autre … l’autre monde …- Le monde de l’Orient, tu veux dire ? - N on … le monde … tout pareil à celui dans lequel tu vis … mais en mieux … viens avec moi, je vais te montrer … Elle lui avait agrippé le poignet, le trainant difficilement à travers le couloir, vers la fenêtre ouverte au bout de celui-ci. Le reste était un peu confus pour lui, cela remontait à trop longtemps, c’était trop douloureux, des silhouettes s’étaient interposées et avaient emmené sa … « mère », loin de lui. A cet instant, l’Harkness comprit. Les rumeurs que lui contaient les autres enfants (qui ne semblaient guère torturés par les remords d’écouter aux portes de la Nany en chef) étaient donc fondées. Il était l’enfant d’une folle. Un renégat, forcément. Léandre c’était donc échappée de sa « prison ». Implacablement assurée que les fautes de sa mère l’atteindraient dans les heures qui suivraient, inévitablement. Rien de tel ne se passa. Il déambula dans les rues de Londres, heurtant des passants, trébuchant à chaque pavé. Fredonnant pour masquer ses inquiétudes, l’enfant avait pénétré dans une ruelle sombre et sale. Quelques minutes s’étaient écoulées et … il avait relevé la tête et fait demi-tour. Pourquoi ? Qu’y avait-il vu … entendu ? Peut-être rien … Mais sans aucun doute, il ne le vous dira pas. Mais de toute évidence, la révélation de sa « particularité » se fit à partir de ce jour. L’adolescent secoua la tête, écartant ses souvenirs douloureux. Maintenant, il allait tout reprendre depuis le début. L’homme à qui il avait signé l’acte d’achat de l’appartement douze heures plus tôt n’était pas très bavard, mais il avait déduit que l’endroit où il le conduisait n’était pas … « normal ». C’était bien. Il n’était pas « dans la norme ». Les « nany ‘s » avaient fini par comprendre que, si elles ne voulaient pas voir des choses qu’elles n’auraient pas désiré voir (vous voyez ?), il valait mieux ne pas laisser une plante rempotée auprès de cette étrange créature bien sombre depuis qu’il avait eu la « chance » de rencontrer sa mère. Enfin, il ne faut pas le plaindre. Léandre était heureux, là-bas, dans ce bloc gris qui lui servait de maison. Ne connaissant que cette vie pour juger du principe de ravissement. Mais une chose lui assurait un petit bonheur qui faisait toute la différence. Dans une des salles du grenier, il y avait un petit piano gris, recouvert de poussière, un tout petit piano. Difficilement, il avait appris à en jouer, seul, avec maladresse et en fausses notes, mais c’était sa fierté. Avec le temps, sa technique s’était affinée, mais personne n’avait le droit d’entrer dans cette pièce quand il jouait. Les dirigeantes l’ écoutaient, parfois, la nuit, mais dès qu’un bruit se faisait entendre dans le couloir, la mélodie en Si bémol majeur s’arrêtait nette. Encouragé par Nany M’, qui, prise de compassion pour le petit musicien, lui donna de vieilles partitions qu’elle arrangea à sa façon, Léandre prit de plus en plus de plaisir à cet exercice. Debussy, Mozart, Beethoven et tous les autres lui apparaissant comme des amis à qui il se confiait à travers les touches. Parallèlement, la proportion de statuette et pot décoratif d’argile menaçaient de déborder de l’internat tant les productions de l’Harkness était fleurissante. A la fois agacés et fascinés par ses concertos nocturnes et les œuvres du jours, les membres du comité de direction décidèrent unanimement de la faire intégrer la Guildhall School of Art le plus vite possible, pour qu’il y progresse librement. Quatre ans après qu’il ait touché l’instrument délabré pour la première fois, on le conduisit donc au vieil amphithéâtre de la ville pour y passer des auditions. Sa mémoire s’estompa alors qu’il clignait furieusement des yeux. Il voulait oublier ce qui s’était passé. Le tremblement de terre, soudain, imprévisible. Qu’il avait provoqué. L’incendie de la scène, la fumée … partout, l’obscurité, les visages torturés, la douleur … Tout. Effacer cet après-midi où il perdit l’usage de ses mains. Les difficiles séances d’entrainement pour en retrouver le contrôle partiel. Renvoyer aux enfers d’un geste de la tête cette mélodie qui marquerait ses nuits à tout jamais. Cette mélodie qu’il avait joué avant que les flammes ne l'encerclent, que les vibrations sismique d’envoient valser les touches, cette musique qui l’avait suivi alors qu’il se traînait jusqu’à l’extérieur, qui avait rythmé ses cauchemars pendant deux ans, deux ans d'errances à travers son pays jusqu'à cette forêt … Une forêt ? Plissant son front, il fouilla sa mémoire. Non, la forêt était apparue bien après, après qu’il ait pris le ferri pour Salem … à moins que c’était pour Boston ? Il se souvenait encore du ciel … de la mer … des soldats qui embarquaient … ou peut-être était-ce quand il était encore sur la Grande Île.-
Frémissement. Cent ans et déjà ses souvenirs se morcelaient. Si ce n’était pas malheureux. Soupir. Au fil de ses voyages, il s’était découvert, s’était formé à la maîtrise de la Magie Elémentaire. Espérait l’avoir domptée. Et il lui restait encore tant de secrets à révéler … à comprendre. Jetant un coup d’œil au fameux pont, transperçant douloureusement de sa couleur incarnat le rideau épais de la pluie, Léandre ne songeait plus au passé. Le futur, même s’il s’annonçait sombre, restait encore à écrire.
Il était près.
CARACTERE & PHYSIQUE Caractère . ♣ ;
• Soyons clair : Léandre ne cherche pas à plaire ou à séduire. Non-pas qu'il soit asexué, oh ça non, les plaisirs de la luxure, il les a expérimenté et y trouva l'intérêt qu'on peut espérer d'un jeune homme dans une condition physique parfaite, disons qu'il aime jouer. Il n'hésite pas à montrer aux autres ses défauts en premier, estimant que ceux qui ne vont pas chercher plus loin que les apparences n'ont aucun intérêt à être connus. D'un premier abord, il passe donc souvent pour quelqu'un d'hautain, de mesquin, de méprisant, de capricieux et de fainéant. En réalité, c'est un jeune homme paresseux, certes, mais moins infect qu'on ne puisse l'imaginer. Il est travailleur mais ne reconnaitra jamais, qu'il passe des heures à écumer la section histoire de la l'art de la bibliothèque municipale ou à potasser ses cours de poterie : préférant laisser croire qu'il obtient ces résultats par facilité ou par caprices que par son travail. Déterminé, il est prêt à tout (ou presque) pour arriver jusqu'à l'objectif qu'il s'est fixé sans pour autant s'abstenir de s'assurer que tout ira en sa faveur. Même si beaucoup le prenne pour quelqu'un de lisse, c'est loin d'être le cas. Chtonien, il s'énerve rarement et fait preuve d'une sagesse surprenante dans les situations les plus critiques mais se signe généralement par un étonnant pessimisme. A la limite de la névrose, il est ardu de suivre le file de ses pensées lorsque vous entamez une conversation avec lui. Bien que Léandre détestât les cancans qui circule dans le tout-New-York, que pourrait-il faire de savoir quelle stralette sort avec quel livreur de pizza après avoir largué un tel qui, de toute façon, la trompait avec une autre ? (Il méprise donc réellement un bon nombre de ses semblables, qui, pour lui, sont réellement superficiels et creux.), mais il déteste encore plus qu’on la prenne en pitié. Que se soit pour ses crises de nervosité face au feu, l'étroitesse d'un lieux ou par ses doigts bizarrement tordus, bien malchanceux celui qui s’imagine le regarder d’un peu trop près. Adepte du bouddhisme, il croit aux chackras et en la réincarnation (ainsi qu'au paradoxe, de toute évidence, vu son statut de semi-immortel) Quelques petits défauts du garçon : Léandre est parfois un peu (Humhum) impulsif, mais parvient la plus part du temps à se maitriser avant de se jeter sur la personne qui lui fait face. Sans être réellement macho, il a une piètre idée du féminisme. Très gourmand, le jeune homme raffole des barres pralinées, du chocolat chaud et de plein d'autres douceurs cacaotées. Amené lui un café ou un chocolat à trois heure du matin, et il vous suivra au bout du monde. Assez solitaire, Léandre n'aime pas qu'on l'ennuie quand il a besoin de se ressourcer (=> sieste de l'après-midi) et de se retrouver seul, à dessiner sur son bloc-note ou à noter tout ce qui lui passe par la tête. A ce titre, ne vous avisez jamais de toucher à son précieux calepin, il vous le ferait payer tôt ou tard. En 5 mots : R éservé, P yrophobe, M ythomane, R ancunier, P erfectionniste. Physique . ♣ ;
• Pour les autres enfants, il était un laideron étrange et maigrichon dépourvu de particularité, banal et sans intérêt. D'un point de vue personnel, il vivait et vit toujours d'ailleurs très bien son physique. Ses yeux indigo tirant sur le pourpre illuminent un visage pâle et accré quand il sourit (notons, que depuis quelque temps, cela arrive rarement). Parfois, une lueur de malice, plus ou moins bienveillante selon la circonstance, traverse ses iris dans un flamboiement, prémice d'une folie douce enfermée (chose beaucoup moins rare). Il n'aime pas son nez, trop rond et imposant à son goût, persuadé ainsi que c'était l'unique chose qu'on percevait de lui au premier coup d'oeil. Ses cheveux sont coupés maladroitement et relativement courts, souvent parsemés d'épis. Quand il fait beau, il n'est pas rare que le soleil fasse miroiter de légers reflets perle sombre dans son épaisse chevelure blonde, blé grillé au soleil, observé à la lueur d'une lune dissolue . Naturellement, ses cheveux sont droits et bien ordonnés, mais depuis sa plus tendre enfance, il passait le plus clair de son temps à faire mille et une pour abimer fiévreusement le maintien de ses mèches. N’ayant pas eu de figure matriarcale suffisamment clémente pour lui enseigner l’art de se coiffer, on pourrait dire qu’un séjour chez le coiffeur ne serait pas dérisoire. C'est un jeune homme dans l'ensemble souriant, soit d'une façon radieuse éclairant alors son visage de toute la joie de vivre qui l'anime, soit d'une façon plus pincée et narquoise, ne dissimulant en rien qu'il se moque de vous. Il lui arrive souvent d'user d'une théâtralité enfantine, affichant une petite mine confite et triste comme si il avait été profondément blessé, mais ce n'est la plupart du temps qu'une ruse de sa part pour s'attirer la sympathie de son interlocuteur (enfin, il arrive parfois qu'il soit réellement offusquer, mais, ça, lui seul en a connaissance ou presque...). Léandre n'est pas d'un tempérament sportif (pas au sens être un membre actif d'une équipe), il préfère les promenades solitaire à pieds ou à vélo, à partir de l'instant où la nature siège en despote sur les envrions, il peut passer des heures à se promener seul ou accompagné, à se laisser charmer par le silence et les lieux qui l'entourent. Bref, tout ça pour dire que son physique est assez svelte et musclé sans plus, sa silhouette se démarquant d'une étonnante petitesse . Niveau vêtement, il aime porter des jeans et des T-shirt Starbuck ou uniformes, sans coquetterie et un poil revêche, l'ourlet d'argile entourant en permanence ces ongles s'ajoutant au tableau de son dédains vestimentaire. Il porte toujours un chapelet bouddhiste à son poignet, sans pour autant en suivre les principaux préceptes. Bien qu'il ne suive pas les modes déjantées de la Grosse Pomme, il prête attention à toujours avoir une apparence soignée.
LA RÉALITÉ • Prénom - Pseudo : Simon
• Age : 15Ans
• Pays : Belgique (vive chocotof *-*)
• Fréquence de connexion [../7] : bah généralement tout les jours ... mettons 4/7 au cas z'où mes parents ont des élans de sévérité
• Comment as-tu connu le forum : Pub illégale Pédouzienne
• Un double compte ? Si oui, qui ? Pas encore ...
• Mot de passe du règlement : Spoiler: Tous les mythes sont vrais ! La loi est dure, mais c'est la loi ... Que pensez-vous de ces deux phrases ?.
« Quand le Temps ne peut plus vous Tuer, Il faut Tuer le Temps »
Dernière édition par Léandre Harkness le Lun 4 Juil - 18:21, édité 11 fois